Fermeture du vignoble le Domaine du Cap: le gel au sol et la LOURDEUR ADMINISTRATIVE ont eu raison de nous !

September 12, 2024 00:21:24
Fermeture du vignoble le Domaine du Cap: le gel au sol et la LOURDEUR ADMINISTRATIVE ont eu raison de nous !
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Fermeture du vignoble le Domaine du Cap: le gel au sol et la LOURDEUR ADMINISTRATIVE ont eu raison de nous !

Sep 12 2024 | 00:21:24

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En entrevue, Nicolas Baron, du vignoble le Domaine du Cap.

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Episode Transcript

[00:00:08] Speaker A: Radio X. Midi 59, il y en a-tu du monde qui ont des vrais jobs? Tu sais, vrais jobs, là. Vrais jobs de travail. Parce que, tu sais, tu peux avoir une occupation, tu peux avoir une job alimentaire, là, tu sais. À la chaîne, où c'est un peu plate, un peu, tu sais. Mais une vraie job, je te parle d'une job où t'es sur la job 7 sur 7. [00:00:36] Speaker B: Ah tu salir les mains là. [00:00:37] Speaker A: 24 sur 24. Tu pars pas vraiment en vacances. Genre je parle agriculture mettons. Ou je sais pas là, culture. [00:00:46] Speaker B: Pis tu vis avec les aléas de la nature. [00:00:49] Speaker A: Oui c'est ça. Moi j'ai, on a plongé un petit peu les doigts là-dedans. Pis je dois le dire, c'est pas évident. Pour ceux qui écoutent de temps en temps, on s'est planté 130 pommiers, 500-600 cerisiers en arrière. [00:01:02] Speaker B: Juste à dire, j'ai mon jardin, là. Mes cocombes, ils survivent pas. [00:01:07] Speaker A: Moi, mes cocombes sont pas pires. [00:01:08] Speaker B: Moi, écoute, ça marche pas pantoute. [00:01:10] Speaker A: Je dis mes cocombes. [00:01:11] Speaker B: J'ai le cocombe qui est pas mal mort. [00:01:12] Speaker A: C'est plus mon conjoint qui s'en occupe. Mais tu sais, tu vois cet été, les cerisiers, il y a fait chaud en tabarouette. Il y en a qui ont perdu leurs feuilles. Je sais pas, pourquoi les feuilles? C'est pas évident. Il y a fait trop chaud. Ah oui! Ça se sont déludés. Puis là, faut pas... Tu sais, t'es tout le temps la merci de tout. C'est vraiment de la job. C'est pas facile. Donc chapeau à ceux qui le font parce que souvent, c'est ce qui nous nourrit. C'est ça qu'on mange, c'est ça qu'on boit, c'est notre alimentation, c'est notre culture, notre agriculture. C'est pas évident. Mais si en plus tu rajoutes à ça l'État québécois, Ah ben là tu viens de faire un calcul parfait. Pis on le voit là, je sais pas si tu te souviens, là d'ailleurs on en parle plus pas en tout, je suis pas certain que c'est réglé, la crise de dépression pis d'agriculteurs qui voulaient abandonner pis qui veulent tout lâcher. C'est pas évident. Et là, je vais lui donner le crédit, parce que de toute façon on a été démasqué, mais ma conjointe m'envoie un article. Un article qui vient du journal La Voix de l'Est. Vous comprenez que ce n'est pas dans notre région vraiment. [00:02:18] Speaker B: On est dans le local. [00:02:19] Speaker A: C'est en Estrie. Ça se passe à Actonville. Pourquoi ma conjointe est tombée là-dessus? C'est parce qu'elle est allée à l'école avec le dit propriétaire du gars. Puis l'histoire est très bonne. J'y parle pas parce qu'il est allé à l'école avec ma blonde. J'y parle parce que son histoire est bonne. Il faut raconter ça parce qu'il faut des fois mettre le doigt sur ce qui va pas dans notre système. Et c'est ce qu'on va faire. On va jaser avec Nicolas Baron, qui est copropriétaire du vignoble Le Domaine du Cap. Est-ce que je dois dire ex-copropriétaire, Nicolas? [00:02:52] Speaker C: Ah non, non, non. Propriétaire, toujours propriétaire. Plus que jamais. [00:02:56] Speaker A: Bien, plus que jamais, mais tu nous annonces quand même que t'as décidé que le vin, au Québec, c'était fini, là. [00:03:03] Speaker C: Bien, pour nous, au Domaine du Cap, on met fin à la culture du raisin. Culture du raisin qui était pour nous une activité, dans le fond, une production qu'on faisait depuis 2018, mais ça demeurait une production, disons, marginale, parce que le Domaine du Cap, c'est avant tout une érablière biologique familiale. Côté de ma conjointe, ça se rassemble à l'érablière depuis des dizaines d'années. Tout le monde a a déjà fait des cannes de sirop, tout le monde en a taillé. Tu sais, c'est... Ça coule dans les veines. [00:03:37] Speaker A: C'était un essai. C'est-à-dire, regarde, après, le temps des choux, qu'on va faire du vin. On va essayer ça. Parce que, tu sais, tu dis marginal, mais c'est quand même près de 8 000 plants. Tu avais presque 2 000 plants de Riesling, 2 900 plants de Saint-Pépin, 2 800 plants de Pinot Noir, de Marquet... Tu sais, c'est quand même du stock. [00:03:54] Speaker C: Oui, oui. Puis, tu sais, en fait, c'était même pas on va essayer ça. C'était un projet d'affaires. Ça a été... Je dis en 2018, on a commencé la culture, mais déjà en 2016, on travaillait sur le projet à savoir se former, s'informer, faire des études sur nos sites. 2017, études podologiques, drainage. [00:04:16] Speaker A: C'est de la job. [00:04:16] Speaker B: Oui, c'est un projet. [00:04:18] Speaker A: Parce que le vin au Québec, il y a 20 ans, on disait même que c'était impossible. C'est très, très marginal. Aujourd'hui, il y en a qui s'essayent. [00:04:25] Speaker C: Oui, c'est ça. J'en profite pour dire qu'il faut goûter aux vins québécois. En plus, aujourd'hui, 12 septembre, c'est la journée où j'achète un vin québécois. Et puis, d'un, il faut goûter les vins québécois parce que si on y a goûté, ça fait très longtemps. Je peux vous dire que ça a changé. Les cépages changent, le climat change, les méthodes changent. Il y a beaucoup de recherches. Il y a beaucoup de gens qui travaillent sur tous les cépages hybrides qui peuvent être cultivés dans notre climat, les méthodes de protection hivernale. Je peux même vous dire qu'il y a d'autres pays sur la planète qui sont des producteurs de vins aguerris, qui regardent par-dessous notre épaule, puis regardent comment qu'on se protège des hivers plus froids. [00:05:05] Speaker A: Tu viens de le dire, déjà, faire du vin dans un endroit où 6 mois par année, il y a 4 pieds de neige, c'est quelque chose en soi. [00:05:12] Speaker C: Oui, absolument. Tu sais, l'hiver est un défi. En fait, c'est sûr que l'hiver est un défi parce que, tu sais, une vigne, disons, Ça peut tolérer, on va dire un moins 25, certaines vignes plus rustiques, moins 30. Mais tu sais, ça reste qu'il n'y a pas une vigne qui aime le froid en continu. Ça y prend du temps, ça y prend de la chaleur. Il y a des moyens de protection que les Québécois, les vignerons québécois ont développés. Pour vrai, le chapeau aux vignerons québécois, c'est très ingénieux. Nous, on. [00:05:48] Speaker A: N'A pas inventé grand-chose. [00:05:51] Speaker C: On a appris tous ces gens-là dans un sens. [00:05:55] Speaker A: Mais vous n'avez pas inventé grand-chose. Ça, c'est le fun aussi. Les gens qui sont en culture, vous êtes tous pareils. Vous êtes tous le temps en train de minimiser. « Ben non, on fait juste notre job. Ben non, c'est pas si pire que ça. » Mais c'est de la job, tu viens de nous le dire. Écoute, avant de récolter, parce que ce que j'ai compris, c'est que votre première mise en bouteille, c'était en 2021. Vous avez toujours bien passé 4-5 ans à préparer ça avant d'avoir une seule bouteille à vendre. [00:06:14] Speaker C: Oui, oui, c'est effectivement le cas. On dit que les trois premières années d'un vignoble, il n'y a pas de production ou à peu près pas. Puis aussi, il n'est pas nécessairement très qualitatif. Il faut donner le temps à la vigne de s'implanter. Après ça, il faut penser que ce qu'on récolte une année, ça va passer pratiquement, peut-être pas un an, mais pratiquement une année en cuve. Dans un monde idéal, quasiment une année en bouteille avant d'être mis sur une tablette. Le monde du vin, je vais vous dire, J'ai appris à travailler ma patience. [00:06:46] Speaker A: Mais écoute, on le sait, je sais que c'est de la job et je sais que c'est pas évident. Mais là, tu me dis si je me trompe, mais ça, t'étais conscient de ce bout-là. Tu sais, t'as déjà... une érablière, tu sais que bon, il faut s'occuper de la terre, puis des arbres, puis il faut travailler fort, puis ça, t'avais déjà conscience de ça. Tu savais que t'aurais des périodes de gel, tu savais qu'il avait falloir travailler des fois, se lever à 4h du matin pour mettre des bâches, puis je voyais que des fois vous allumez des feux pour réchauffer les plants dans les périodes de gel, puis c'est de la job, là. Mais la lourdeur administrative, est-ce que c'est vraiment ça qui fait en sorte que maintenant, tu dis, moi j'ai plus de temps à perdre? [00:07:26] Speaker C: Ben écoute, si j'isolais la lourdeur administrative, je sais... Écoute, je vais te le dire autrement. Chez nous, le gel au printemps a été quand même une surprise. On savait qu'il y aurait ça, mais avec les études qu'on avait faites du site, l'historique autour de chez nous, on arrivait avec l'agronome et d'autres gens, on se disait peut-être qu'on va être touché une année sur dix, une année sur cinq, mais c'est pas ça. Chez nous, il y a... Il y a une espèce d'effet, je vais dire, topographique. Le micro-climat, quoi. Le froid s'accumule plus vite en soirée que sur d'autres sites. Une prévision à 5 degrés, il fait zéro dans une partie du vineyard. Ça a été une surprise qui nous a un peu viré à l'envers. En 2021, on a eu une perte quasi totale de notre récolte par trois nuits de gel, un gel historique. Ça, ça nous a vraiment pris de court. Et puis là, on s'est mis à La passion a fait qu'on a redoublé d'efforts pour comprendre le mécanisme. un expert du gel en agriculture, Vahid, qui nous a fait comprendre comment ça marche chez nous, le gel. Et puis, on a fait des plans d'action, puis on s'est défendu en 2022, trois nuits. Puis en 2023, on a eu neuf nuits de gel où on a essayé des nouvelles méthodes. On a essayé d'être avant-gardiste, puis d'amener des méthodes où ça prend moins de temps. de ressources humaines et matérielles pour se protéger. On a évalué que ça nous prend 72 heures de ressources humaines pour se protéger une nuit, parce qu'il y a risque de gel. C'est énorme. [00:09:05] Speaker A: Avant, après, préparation, désinstallation? [00:09:09] Speaker C: Exactement. Je ne peux pas dire si je n'avais pas Cet effet-là, chez nous, est-ce que la lourdeur administrative serait venue quand même tuer ma passion? Je peux dire que, quant à moi, nous, on s'est mis à se dire, OK, attends un peu, ça coûte trop cher avec ces occurrences-là de gel produit chez nous. Puis, t'sais, c'est collé sur notre période des sucres où on n'a même pas le temps de prendre une fin de semaine de vacances avant qu'il faut courir dans le vignoble pour se préparer pour le printemps. Puis en plus, les risques de gel qui nous pendent au bout du nez. On commençait déjà à se poser la question, t'sais, si on avait pas peut-être, ben, pas fait une gaffe parce que tu sais, je veux dire, on apprend quand même. [00:09:51] Speaker A: Non mais je vois que vous avez été proactif, tu sais, dans le sens où vous aviez, bon, c'était une surprise, le micro-climat, puis finalement ça marche pas, mais vous avez, par passion j'imagine, vous avez dit non, non, on percevra, on va se trouver des façons, on va aller plus loin. Mais je te mets dans un monde où, je sais pas moi, t'as pas des rapports à remplir à toi et moi, où on te permet de garder profit de ta bouteille, où on te permet d'ouvrir une terrasse, un petit domaine où les gens peuvent venir boire de l'alcool. Non, mais tu comprends que tu te dis, écoute, il y a des moyens de s'en sortir. Mais là, il y a-tu des moyens de s'en sortir? [00:10:23] Speaker C: Écoute, la lourdeur administrative au Québec, de façon générale, je pense que je ne l'invente pas aujourd'hui et je ne suis pas le premier qui va en parler. Ce n'est pas propre qu'au domaine du vin, C'est assez lourd. [00:10:41] Speaker A: C'est un tueur d'initiative. [00:10:44] Speaker C: C'est un tueur d'initiative. Des fois, je me dis qu'il faut vraiment être fou pour vivre de l'entrepreneuriat avec tout ce qu'on peut avoir comme paperasse, obligations, etc. J'ai envie de dire, pour l'agriculteur, t'sais, un des facteurs qui fait que c'est complexe, là, au Québec, là, mettons, on isole l'agriculteur, là, tout agriculteur qu'on faut en dire. Mais lui, il a affaire au MAPAC, mais il a aussi affaire à l'environnement, parce qu'il y a des ruisseaux sur sa terre, puis etc. Puis il y a des règles que l'environnement impose. [00:11:13] Speaker A: Puis il y a l'impôt. Puis toi, tu t'en rajoutes une couche, il y a de l'alcool, là. Toi, t'es blindé. [00:11:20] Speaker C: Là où on en ajoute une couche avec l'alcool, c'est que là, on a la SAQ, la loi de la SAQ, ça c'est plutôt le ministère des finances. Après ça, il y a aussi dans le dossier de l'alcool le ministère de l'économie et de l'innovation, le MEI qui est impliqué. Puis la régie des alcools, elle, c'est plutôt la sécurité publique. Tu viens de mettre quelque part dans la vie du vigneron juste pour le vin parce qu'il y a encore le. [00:11:45] Speaker A: Matac en arrière et encore l'environnement. [00:11:48] Speaker C: Tu as cinq ministères qui n'ont pas l'habitude de se parler, qui n'ont pas besoin de se parler et qui voient chacun leur rôle un peu à leur façon au quotidien. qui voit pas qu'à l'impact trop trop, ça peut avoir sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... [00:12:06] Speaker A: Sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... sur... [00:12:13] Speaker C: C'est ça, c'est ça. Puis, tu sais, je vais ajouter à ça, ben après ça, tu sais, t'as des réglementations municipales. [00:12:20] Speaker A: Je vais y venir aux municipales. [00:12:23] Speaker C: Non, non, c'est ça. [00:12:24] Speaker A: Parce que je vois aussi là... [00:12:25] Speaker C: C'est les gens qui travaillent en silo, tu sais, c'est ça qui est lourd, c'est que c'est des gens qui travaillent en silo puis on n'arrive pas à faire avancer les dossiers parce que lorsque peut-être quelqu'un veut faire un petit bout de chemin, il y a quelqu'un d'autre qui va le vendre à la même monnaie que vous donnez. « Non, on ne peut pas faire ça parce que nous autres, ça change telle loi. » « Ah oui, OK, bien là, si vous changez ça, nous autres... » « Ah, mais là, lui, ça ne marche plus, par exemple, OK? [00:12:46] Speaker A: » Puis là, un te permet, tu défais la réglementation de l'autre, puis là, c'est toujours du yo-yo de tous les bords. Et je rappelle, puis c'est mentionné dans le texte que j'ai ici, qu'en plus, depuis le 1er décembre de l'an passé, de 2023, chaque bouteille de vin vendue à une épicerie s'accompagne d'une taxe de 40 %. Puis ça, c'est l'autre affaire. Là, vous vous faites dire, en plus, ça coûte bien cher, ton vin. Tu sais, c'est... [00:13:08] Speaker C: Déjà, tu sais, j'explique un peu la complexité de notre climat, les saisons plus courtes, l'hiver plus froid. Tu sais, on a un coût de production au Québec qui est plus élevé que probablement à peu près partout sur la planète. [00:13:20] Speaker A: C'est sûr, oui. [00:13:20] Speaker C: Fait que déjà, on part avec cette prise-là, disons. Puis à ça, bien là, tu sais, on a accès au marché des épiceries en vente directe, donc on peut aller voir les épiceries individuellement, puis démarcher un espace à la tablette, puis bon, ça c'est magnifique parce que ça a permis à plein de vignerons de passer de. [00:13:39] Speaker A: La réseau de vente. Moi je dirais, dans un monde normal, ça serait juste normal qu'on puisse vendre du vin d'une épicerie, mais ici c'est magnifique. [00:13:46] Speaker C: Ouais, ben c'est ça. Fait que là, tous ceux qui se sont développés un beau réseau de vente à travers l'épicerie, puis c'était aussi notre cas, on avait quelqu'un qui travaillait à distribuer nos vins dans certaines boutiques spécialisées, certaines épiceries, etc. Là, on se ramasse avec cette taxe-là. Puis évidemment, cette taxe-là, pour la payer, il faut remplir un rapport pour le déclarer. Un autre rapport. L'absurdité de la chose, c'est que le gouvernement travaille depuis plusieurs années à faire des allègements réglementaires, réduire le fardeau administratif des entreprises. C'est un engagement. Il y a même un comité qui a acquis ce qui travaille là-dessus. Et puis, il y avait le projet de loi 17, projet de loi 17 qui faisait des allègements réglementaires dans plein de secteurs d'activité, je pense même la construction, etc. Mais, tu sais, il y en avait pour le secteur des alcools, pas juste le vin, tous les alcools, distilleries, hydromes, mais whatever, tout. Et puis, ce projet de loi 17, bien, quand il a été finalement adopté, là où on nous avait promis qu'on aurait droit de faire de la livraison par un tiers, parce que là, aujourd'hui, sachez que si moi, Je reçois des clients en agro-tourisme chez nous qui viennent de la région de Lévis, pour prendre un exemple facile, et puis qu'après ça, ils me lâchent un petit coup de fil et disent « Hey, tu m'enverrais-tu 6 bouteilles? J'ai beaucoup aimé ton blanc. » Ben, je suis désolé, je peux pas. Faut que j'aille vous la livrer en main propre. Alors que la SAQ, elle, elle le sait. Elle vous en envoie par pivot letter chez vous. Ça, c'est un peu lourd. Mais ce projet de loi-là, du 7, prévoyait des allègements comme ça, comme enlever le fameux thème qu'il faut qu'on mette sur les bouteilles qu'on vend des restaurateurs avec un registre du code du thème, puis en tout cas encore une autre patente bien, bien lourde. Et puis, on est sorti finalement de ce rapport-là avec aucun allègement. Aucun allègement et des rapports supplémentaires à faire. [00:15:40] Speaker A: Et de l'argent redonné. [00:15:42] Speaker C: Et de l'argent, exactement. [00:15:43] Speaker A: En terminant, au moins des fois on se dit notre petit palier de gouvernement de proximité qu'on appelle les municipalités, ben eux autres ils vont être attentifs, t'sais d'un petit village, vous êtes à Actonville, ils vont nous aider, ben pas tant que ça. Donc la municipalité d'Actonville qui a décidé de pas vous laisser aménager une terrasse, ce qui dans mon sens devrait être un automatisme, ça me rappelle l'histoire de Mario Pélechat. Je veux dire, t'as un vignoble. Évidemment que tu veux que les gens s'assoient tranquilles au soleil, prendre un petit verre de vino, mais ça n'a pas passé, donc la municipalité ne veut pas que vous vendiez de produits sur place. [00:16:17] Speaker C: Effectivement, je sais que la Ville a fait des changements à ses règlements au cours des 12 derniers mois, mais c'est quand même les 36 mois d'avant avec lesquels je parlais avec la Ville pour avoir ce dernier-là. 36 mois pour avoir une terrasse, man! Excuse-moi! On a commencé... Ce n'est pas que ça a été 36 mois où je disais je veux ma terrasse, non, je veux ma terrasse, non, je veux ma terrasse, non, mais c'est 36 mois où t'es... De travail, là! Ben oui! On a fait la cuivrie, puis on a commencé à faire des dégustations, puis on a fait une nouvelle boutique, puis là, Je voudrais faire une terrasse, je veux monnayer mes dégustations, donc pour ça je dois obtenir un permis de consommation sur place et la régie, le délivre d'office à tous les vignerons qui le veulent. Quand la régie des alcools délivre un permis, avant de délivrer, elle fait un avis public pour voir si certaines personnes s'opposent et elle demande à la municipalité si elle accepte que la régie délivre ce permis-là à telle adresse pour telle entité. Et c'est là que ma ville a dit « Demande-le pas ton permis, tu ne l'auras pas. » Je te le donnerai pas. On vous le donnera pas. Pis malgré plusieurs discussions, t'sais, on peut pas... [00:17:29] Speaker A: Mais c'est sûr, mais même dans la réflexion, c'est... Moi, je comprends pas. T'sais, t'as une municipalité qui veut pas, alors qu'on parle d'amener à la limite des touristes, des visiteurs étrangers de l'extérieur qui viennent consommer, ça se peut évidemment qu'ils arrêtent au dépanneur à Actonville, qu'ils veuillent faire une petite commission, qu'ils veuillent, t'sais... Moi, j'ai de la misère à comprendre. [00:17:50] Speaker C: Je donne toujours le même exemple quand on me parle de ça parce que ça fait deux ou trois étés qu'il y a deux coupes de la région de l'Anneaudière qui viennent nous rendre visite. Puis, tu sais, l'année passée, elle m'a dit « Il est donc bien cool ton bec-verseur, ta bouteille de vin. » J'ai dit « Aïe, j'ai pris ça chez Dolorama ici à Acton. » « Hein, bien, je m'y vais en m'entournant. » Puis là, qu'est-ce qu'il y a d'autre à faire dans la région? Mon chum Alex au Verger, puis après ça, mon chum Dominique qui fait de l'agneau, si vous aimez l'agneau. Ben cette année, ils sont revenus, il y avait encore sa carte d'Aimé de l'année passée que je lui ai donnée. Ils ont refait le tour de ses fermes. Puis t'sais, je peux te dire que chez nous, ils ont dépensé ce couple-là, t'sais, quelques centaines de dollars, puis je sais qu'ils l'ont fait ailleurs. L'agrotourisme, là, c'est pas valorisé au Québec, mais partout ailleurs. [00:18:34] Speaker A: Ben non, pis pire que ça, il y a de l'embûche tout le temps. [00:18:37] Speaker C: Ben oui, c'est ça. T'sais, moi, je suis quand même fasciné de voir que, t'sais, je vais en Italie, je vais en France, je rentre dans une boutique d'alcool, là, pis ce qui me saute dans la face, là, c'est les produits français, si je suis en France, ou les produits italiens, si. [00:18:48] Speaker A: Je suis en Italie. J'espère. Ben oui. [00:18:49] Speaker C: Cherchez-les, les produits québécois, à la SAQ, t'sais. Moi, on m'a déjà dit, mon vin d'érable, là, j'ai dit, j'ai déjà parlé avec deux personnes à la SAQ, j'aimerais vous le proposer pour le mettre sur vos tablettes. Pis la réponse que j'ai eue, mot pour mot, identique, les deux fois, à peu près à un an d'intervalle, c'est « ça nous intéresse pas ». Ils n'ont pas vu la bouteille. Ils n'ont pas goûté. [00:19:08] Speaker A: Ils n'ont même pas goûté. [00:19:08] Speaker C: Ils connaissent rien d'autre. Vin d'érable, égal, ça n'intéresse pas la SAQ. C'est assez déplorable. [00:19:14] Speaker A: Nicolas, il faut qu'on se laisse, le temps nous pousse vers la sortie, mais écoute, je vais te souhaiter bien du sirop d'érable, puis je vais te souhaiter que tu en vendes plus qu'il en faut. Puis je suis désolé, je n'ai rien à voir là-dedans, mais je suis désolé pour notre façon de faire au Québec. [00:19:30] Speaker C: Écoute, merci pour tes mots, mais tu sais, je tiens à dire que nous autres, on est super zen dans cette décision-là. Tu sais, le parcours d'un entrepreneur, c'est d'essayer, c'est d'avancer, puis une manière, c'est de reculer. On est super cool avec ça, on a appris un plaquet de choses, on continue nos boissons d'érable, spiritueux, on fait plein de bouffe, on est là-dedans, au fond, puis on est là, plus que jamais proche des gens. [00:19:54] Speaker A: C'est quoi le nom de votre érablière? [00:19:56] Speaker C: C'est le Domaine du Cap. [00:19:57] Speaker A: Bon, Domaine du Cap. Moi, je suis un gros fan de sirop. Je mets du sirop d'érable dans mon café tous les matins. Fait que si je passe dans votre coin, Érablière du Cap, je vais aller me chercher des cannes. [00:20:05] Speaker C: Bien, vous viendrez nous voir. Puis, on a plein d'autres choses à te faire goûter. [00:20:09] Speaker A: Excellent. Bien, merci beaucoup pour les quelques minutes. Puis, je sais que tu retournes travailler. Donc, bonne journée. [00:20:14] Speaker C: Je m'en vais là. Salut. [00:20:17] Speaker A: Très bien, salut. Salut. Nicolas Baron, donc. Un cas parmi tant d'autres. Ça, c'est juste parce que, comme je vous le disais dans l'intro, ma conjointe est allée au secondaire avec ce gars-là. Mais des cas de même dont on n'entend jamais parler, il y en a combien au Québec? qui abandonnent. Parce que dans l'article, on nous dit aussi que si vous allez voir sur les sites, il y a beaucoup de vignobles à vendre. Beaucoup de monde qui sont rentrés là-dedans, pleins de beaux espoirs, qui sont en train de tout déchanter toute la gang. [00:20:42] Speaker B: C'est lourd, avoir des projets. au Québec et dans les zones agricoles aussi. Après ça, tu penses que t'as un beau projet et que là tu vas rendre ça dynamique dans le coin et dans la région, puis les gens vont se déplacer. Puis là on dit non, tu peux pas parce que c'est une zone agricole, il faut voir la circulation, est-ce que tu vends un produit du terroir, de quelle façon tu vas te le vendre à chaque semaine. [00:21:06] Speaker A: Plus tu rajoutes des affaires, plus t'as des ministères sur le dos qui te courent après pour avoir de l'argent. 13h20, il faut faire une pause. Gary s'en vient. Je pense qu'on va avoir du stock.

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