Les syndicats mentent... il n'y a JAMAIS eu d'AUSTÉRITÉ au QUÉBEC !

September 17, 2024 00:23:08
Les syndicats mentent... il n'y a JAMAIS eu d'AUSTÉRITÉ au QUÉBEC !
Ouellet en direct
Les syndicats mentent... il n'y a JAMAIS eu d'AUSTÉRITÉ au QUÉBEC !

Sep 17 2024 | 00:23:08

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Show Notes

En chronique, Vincent Geloso, professeur à George Mason University et économiste sénior à l'Institut économique de Montréal.

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[00:00:00] Speaker A: Ouellet en direct. [00:00:01] Speaker B: Avec JC et Patricia. Radio X. 10h50. Dans l'intro, on vous a jasé des gels d'embauche et de ce parfum d'austérité selon les syndicats. Alors que le gouvernement flaube du cash depuis la pandémie à un rythme effréné. Mais le moindre ralentissement des dépenses est vu comme une austérité dangereuse. Et là, il y a des menaces syndicales, de bris de service, pis qu'on sera jamais capable de répondre aux retards pis des fils d'attente. On s'en sortira jamais. On vient de parler de tout ça. Et on va un petit peu continuer, mais ailleurs. On va cibler la discussion sur le monde de la santé. Il y a eu un article la semaine dernière qui nous parlait de l'hôpital du Sacré-Cœur à Montréal. Sacré-Cœur de Montréal. C'est un hôpital, je vais essayer de rester gentil, du tiers-monde. [00:01:10] Speaker C: Il y a présence d'insectes dans les blocs opératoires. [00:01:14] Speaker B: Il y a des mouches, des coccinelles. Le standard des salles d'opération date des années 50-60. Ils n'ont pas de place. Les nouvelles machines sont installées dans les corridors parce qu'elles n'ont pas de salles. Les tuyaux sont accrochés avec des petites chaînettes du dolorama, puis des élastiques au plafond parce que ça traînait partout. C'est, tu sais, tu lis ça, mettons que je te parle pas de l'endroit pis je te parle pas de la place, tu pourrais facilement dire « Oh my god, ça brasse la porc au prince. [00:01:46] Speaker C: » Hé, écoute, ben, écoute, ok, c'est tellement capoté, là, qu'après une opération, là, on appelle un exterminateur. [00:01:53] Speaker B: Oui, pis quand y'a une mouche, c'est... Imagine le gars, y'a le chest ouvert, pis là y'a une mouche qui arrive dans la place, tu veux pas qu'elle ranque, là? [00:02:01] Speaker C: Ben non, ben non, ben non! Ben non! [00:02:03] Speaker B: Bref, oui, c'est à partir de là notre réflexion, mais là, j'ouvre le micro de notre chroniqueur Vincent Geloso. On va se poser des questions ensemble, professeur au George Mason University et économiste senior à l'Institut économique de Montréal. Salut Vincent, comment ça va? [00:02:19] Speaker A: Bonjour, comment ça va? [00:02:20] Speaker B: Ça va très bien. Je voulais juste prendre la peine de mettre la table un peu, jaser de nos hôpitaux d'une autre époque, pour ouvrir la discussion. T'as mis la table préparée. Comment? [00:02:30] Speaker A: T'As mis une table d'opération. [00:02:34] Speaker B: Écoute, je suis un papa, je ne. [00:02:37] Speaker A: Peux pas faire autrement. [00:02:40] Speaker B: Écoute, mon constat, ça fait longtemps, le modèle québécois, on pourrait dire en santé, mais je vais l'élargir parce que c'est notre modèle global. Moi, je pense que la preuve est faite, ça fonctionne pas. Pis je suis pas sûr qu'en rajoutant de l'argent, on est déjà pas mal taxé, imposé. Je suis pas certain que ça fonctionne. Est-ce que t'as... Je vais commencer avec une question facile. Est-ce que t'as espoir que ce modèle-là, un jour, finisse par briller pis que la planète entière se dise « Oh my God, c'était la voie à suivre ». [00:03:10] Speaker A: Non, pas vraiment parce que la nature des institutions publiques, lorsque ça vient avec du financement public et de la provision publique, bien toutes les incitations qui viennent avec sont largement problématiques parce qu'il faut comprendre que un fonctionnaire qui peut être une personne comme toi et moi, qui cherche à maximiser son bien-être, c'est juste que contrairement à toi et moi, où est-ce qu'on essaie de maximiser, par exemple, si tu es une entreprise, tu es un propriétaire d'entreprise, tu essaies de maximiser ton profit, Un fonctionnaire essaie de maximiser son budget et la taille de son budget pour son équipe relativement aux autres fonctionnaires. Ça a l'air d'être un peu cru comme manière de décrire ça, mais il y a une grosse littérature économique sur le sujet et ça explique très bien le comportement des bureaucraties. Et le problème qui vient avec ça, c'est que ce n'est pas à propos du niveau de service qui est produit, c'est davantage à propos de client principal à toute fin pratique devient la bureaucratie. Et il n'y a pas d'incitation au contrôle des coûts, il n'y a pas d'incitation à l'amélioration de la qualité. À l'intérieur de la manière dont on fait les choses présentement au Québec, il n'y a pas de manière de vraiment et clairement faire des réformes qui je combinerais l'une des deux choses, les deux choses suivantes à certains degrés. Une réduction des coûts puis une augmentation de la qualité, il n'y a pas de manière de faire ça à l'intérieur de la manière dont on fait les choses. [00:04:35] Speaker B: Parce que des réformes, on en a eu une puis une autre. La méthode Toyota, la réingénierie, Pauline l'avait fait à la fin des années... En fait, j'ai l'impression que chaque gouvernement arrive avec ses réformes. Là, on a la nouvelle réforme du B, on ajoute Santé Québec. D'ailleurs, ta pensée là-dessus, rajouter un étage de bureaucratie entre le ministère puis les centres de services, est-ce qu'on est... Moi, je pense qu'on joue dans la même pièce de théâtre, mais est-ce qu'on est ailleurs? Est-ce que toi, t'as espoir un petit peu là-dedans, le Santé Québec? [00:05:10] Speaker A: Non, pas vraiment. C'est juste plus de la même chose, mais avec des habits différents. J'aimerais bien souligner un truc, puis c'est peut-être une bonne manière de repenser la conversation. Il y a deux secteurs de santé dans lesquels l'État a un toucher très minimal, et c'est les soins ophtalmologiques, donc par exemple les chirurgies correctives de la vue. et les soins cosmétiques, rhinoplastie, vaginoplastie, augmentation mammaire, réduction mammaire, toutes ces opérations. [00:05:39] Speaker B: Les chirurgies plastiques. [00:05:42] Speaker A: Les chirurgies plastiques, mais même celles qui ne sont pas particulièrement importantes, des beaucoup plus petites, des liposuctions par exemple, toutes ces affaires-là, c'est des domaines dans lesquels l'État très peu de toucher relativement aux autres secteurs de la santé, donc les autres types de soins qui sont fournis. Et quand tu regardes le volume d'opérations qui est fait, il augmente d'une part, et en même temps qu'il augmente, les prix diminuent. Ce qui veut dire que l'augmentation de l'offre de services ou de la réduction des coûts pour les gens qui font les services doit être plus importante que l'augmentation de la demande pour que, justement, il y ait une baisse des prix. [00:06:23] Speaker B: Mais pourquoi? [00:06:23] Speaker A: Ça me donne une sorte d'aperçu de ce qui pourrait être si, disons, on trouvait des manières d'impliquer le secteur privé, de changer l'idée que la provision de soins de santé doit être faite par l'État. En fait, ce que j'aimerais qu'on fasse au Québec, c'est qu'on arrête de penser que assurer des soins de santé à tout le monde nécessite la provision de soins de santé par l'État. Ce que l'État a besoin de faire pour assurer un minimum à tout le monde, c'est un financement largement public. On n'a pas besoin d'avoir des hôpitaux publics, des cliniques publiques, des médecins employés par le public. C'est tout à fait possible d'avoir un secteur compétitif, entrepreneurial dans le domaine de la santé et d'aider les plus pauvres à avoir accès à des soins de santé, mais pas que l'État prenne en charge la provision avec tous les méfaits qui viennent et les mauvaises incitations qui viennent. avec la provision publique. [00:07:11] Speaker B: Mettons que j'essaie de comprendre avec mon cerveau qui est politicien. Ce que tu me dis, c'est quand quelqu'un veut augmenter ses profits, veut augmenter sa part du lion, il va mettre de l'effort s'il faut qu'il compétitionne. C'est un peu ça. Parce que je sais qu'il y a des pays, je ne me souviens pas où, mais probablement les pays scandinaves dont on vantait les mérites pendant des années et des années, là on n'en parle plus. Mais il y a un pays ou peut-être même plusieurs où c'est le privé qui gère les hôpitaux Et y'a un budget global pis sont en compétition. Battez-vous. Celui qui donne le plus de services aura le plus de financement. Le meilleur hôpital aura plus d'argent que l'autre. Et ça force l'hôpital à se réinventer pis à trouver des façons de mieux faire, d'être plus productif. Pourquoi on peut pas faire ça? Je sais que tu vas probablement me dire qu'il y a une loi canadienne qui empêche ça. Mais à un moment donné, il devra y avoir un politicien qui... Paul-Yves parle jamais de ça. Où est ce politicien qui va nous réinventer la santé? [00:08:08] Speaker A: En tout cas, je ne sais pas le politicien qui veut réinventer la santé. La raison, par contre, qu'il y a peu qui veulent le faire au Québec, il y en a beaucoup qui en parlent et qui finalement ne le font jamais, c'est largement parce que le fédéral, sous la loi canadienne sur la santé, peut couper les transferts aux provinces si les provinces permettent trop de privés dans la provision de soins de santé. Mais ici, encore une fois, même la loi canadienne sur la santé n'est pas exactement claire sur c'est quoi du privé. Si tu fais en sorte que les gens doivent payer de leur poche, probablement pas, Mais si, par contre, ce qui se passe, c'est que les hôpitaux deviennent privés, mais que le financement demeure largement public, donc là, les hôpitaux, un peu, se font concurrence sur attirer des patients, de mieux contrôler leurs coûts, de trouver des nouvelles structures d'organisation des soins, de s'ajuster, de faire des partenariats, d'adopter des nouvelles pratiques, notamment, par exemple, avec des nouveaux médicaments pour utiliser moins de lits. Peu importe ce que c'est, t'as des incitations, justement, à la découverte entrepreneuriale les coûts dans un mécanisme comme ça, ça serait nettement supérieur à ce qu'on a présentement au Québec. [00:09:15] Speaker C: Ok, mais bon, pourquoi on ne le fait pas? [00:09:18] Speaker B: Ce n'est pas la première fois que j'entends cet argument-là. [00:09:22] Speaker C: Ça fonctionne, on le voit, ok parfait, on fait ça, on va avoir de la compétition, parfait, ça va rendre tout le monde meilleur, de meilleures soins, le patient va être considéré, puis possiblement que les employés vont être beaucoup plus heureux à aller au travail. Maintenant, pourquoi on ne le fait pas? [00:09:37] Speaker A: Peut-être qu'on n'a juste pas atteint le point critique où est-ce que le système de santé est à peu près dans le même état, disons, que celui de la Grande-Bretagne ou présentement, où il y a beaucoup de similarités entre nous et la Grande-Bretagne, où est-ce que présentement la situation est absolument atroce et le pays est dans une situation endetté et des dépenses publiques très élevées. Donc, il n'y a plus vraiment de marge de manoeuvre pour remplir un réservoir qui est dans tous les cas troué. Québec est peut-être pas encore rendu au point Grande-Bretagne, mais à la vitesse qu'on va, c'est assez inquiétant. Je veux pas dire, je veux pas essayer de faire une annonce de dans X compte d'années, mais on est sur la bonne direction qu'éventuellement, il va falloir faire une réforme et le problème, pis ça c'est peut-être ça que je vais essayer d'encourager des politiciens à penser un peu avec un peu d'avance sur le futur, c'est que Penser à des réformes avant et les préparer, c'est beaucoup mieux que d'arriver et faire à toute fin pratique une thérapie de choc, puis d'improviser des réformes parce que là, il n'y a juste plus rien qui est possible de faire à part un truc, avoir le couteau à la gorge pour faire des réformes. Généralement, c'est moins bon que de faire des réformes d'avance, mais aussi d'avoir pris le temps de les préparer, de faire de la pédagogie, de penser à certains paramètres. Le faire avec couteau à la gorge, c'est vraiment, mais vraiment, vraiment la pire manière de faire des réformes. Et le politicien qui va faire ça, si disons, j'essaie de leur souligner que ça peut être dans un avenir rapproché, le politicien qui se prononce maintenant sur ça pour avoir des rendements électoraux relativement aux autres politiciens, c'est une crise en vient à survenir. [00:11:15] Speaker B: Par contre, encore une fois, la machine, c'est la machine, ça va se défendre et on lui a donné les armes pour se défendre. Parce que là, mettons, demain, puis même si je l'ai préparé, tu sais que t'as raison, si on dit, tantôt t'as dit privé, c'est sûr que des gens, ils font juste entendre le mot privé, ils se braquent. C'est automatique. ils ont l'impression que Satan débarque au paradis, ça va être un carnage, c'est pas bon, c'est pas bon. La machine s'est donné moyen de se défendre. Tu sais, demain matin, même si je l'ai préparé d'avance, j'arrive pour réorganiser ça, pis là on s'entend que c'est majeur. Là j'enlève tous les centres de service, pis là je dis on donne la gestion des hôpitaux à des compagnies privées, qui sont déjà peut-être propriétaires de cliniques, pis ils vont s'arranger pour se compétitionner. Là qu'est-ce qu'on fait avec... les contrats qu'on a signés avec les syndicats, avec les conventions collectives, qu'est-ce qu'on fait avec les contrats qu'on a donnés aux médecins pour des années et des années, avec tous les corps de métier qui se sont entendus pour du 4, du 5 et du 8 ans, on s'entend qu'il y aura probablement une facture qui va nous péter en pleine face. [00:12:18] Speaker A: Pas nécessairement. L'État, s'il décide de changer les manières dont il voit, il n'est plus nécessairement attaché à ces contrats-là par la suite. Je ne vois pas en quoi, s'il décide de dire, par exemple, que maintenant, et là je prends une forme de réforme particulière où on dit, tous les hôpitaux publics maintenant peuvent se constituer eux-mêmes comme des coopératives privées ou des OBNL. Donc, les médecins peuvent s'assembler pour faire ça et eux décideront de leur propre rémunération après. Et tout le financement qu'on donne présentement, on le garde dans la même enveloppe, mais il va en fonction du volume de service qui est produit. Donc, ça suit les patients. Donc, ce qu'on appelle un peu du financement à l'activité. Ça, c'est pas nécessairement ce que tu décris, mais c'est sûr que... [00:13:08] Speaker B: Dans ma tête, il y aura des poursuites, puis les rues vont être pleines de manifestants, puis ça va être épouvantable, non? [00:13:15] Speaker A: Des manifestations que je pense qui sont plausibles. La simple et bonne raison est que les syndicats aiment avoir énormément de pouvoir politique. Mais il faut se rappeler une chose, ce pouvoir politique-là vient à un coût pour les contribuables québécois. Un, les soins de santé sont pas d'excellente qualité au Québec. Mais deuxièmement, quand tu compares les employés du secteur public, même si t'enlèves les médecins, puis tu les compares, toutes choses étant égales par ailleurs, donc t'essaies de tenir compte de l'âge, de l'éducation, du nombre d'années d'expérience, Les travailleurs du secteur public, pour ce qui normalement devrait être les mêmes choses en termes de productivité, parce que l'expérience, l'éducation, l'âge et tous les facteurs qui illustrent la productivité, quelqu'un magiquement dans le secteur public est payé 8 à 9 % de plus que quelqu'un dans le secteur privé. Et ça, c'est une surtaxe que les Québécois doivent payer. de la surtaille du secteur public et de la sur-rémunération du secteur public. Donc, il faut comprendre que les syndicats, lorsqu'ils vous disent, et il faut le dire, par exemple, on entend Mme Picard de la FTQ souvent dans les médias qui parlent d'austérité, ils ont un intérêt très propre à aller dans la rue justement pour dire ça, mais aussi à dire des mensonges. Tantôt, tu as commencé en disant le moindre ralentissement de la croissance des dépenses est attribué à de l'austérité. Il n'y a pas eu d'austérité au Québec. Ça, c'est un grand mythe, en fait. Même dans les années que eux disent que c'était l'austérité sauvage de M. Couillard, les dépenses ont augmenté à la même vitesse que la population, plus l'inflation. Il n'y a eu aucune baisse des dépenses par tête de pipe. [00:14:47] Speaker B: Il y a eu une baisse de croissance. C'est la seule affaire qu'il y a eu. Oui, oui. [00:14:51] Speaker A: Oui, mais malheureusement, il faut le dire ouvertement, les syndicats au Québec font à peu près autant de gaslighting que Donald Trump dans une campagne électorale. [00:15:02] Speaker C: Ils vont adorer ce moment de radio. Ils vont beaucoup aimer ça. Écoute, juste par curiosité, tantôt on parlait des dépenses éhontées puis que ça continue comme ça, on pourrait finir comme la Grande-Bretagne, etc. Ça, c'est quel laps de temps quand on dit si on continue comme ça? C'est un laps de temps de deux ans, de dix ans ou de six mois? [00:15:26] Speaker A: Écoute, je ne peux pas me prononcer sur un truc comme ça parce que si je le savais, premièrement, je mettrais de l'argent là-dessus et je ne le dirais à personne. Je suis quand même un économiste plus ou moins décent. Donc, je ne partagerais pas cette information-là. Mais aussi, c'est que c'est impossible de savoir exactement ça, parce que c'est possible, par exemple, que l'État décide, disons, demain, François Legault dit, écoutez, on va couper du financement de l'éducation et on va en mettre plus en santé. C'est possible qu'il fasse des choses qu'on ne s'attend absolument pas, qui n'est pas dans le domaine du prévisible, mais plus dans le domaine de l'arbitraire qui est naturel aux politiques. [00:16:08] Speaker B: En terminant, je sais que ce n'est pas ton domaine, l'hypothèque en tant que telle, mais l'histoire des 30 ans. En fait, on avait droit avant à 30 ans, on avait reculé, on avait ramené ça à 25 ans pour payer l'hypothèque, pour étendre votre hypothèque. Et là, on nous dit qu'on ramène ça à 30 ans. Je sais qu'on change de sujet, mais je voulais ton avis là-dessus quand même. Pour, semble-t-il, donner une chance aux premiers racheteurs d'avoir une maison, mais on parle d'un endettement qui s'étire. [00:16:38] Speaker A: Écoute, la manière dont il faut voir ça, c'est un peu comme essayer de manger la queue du serpent. Le serpent qui essaye de manger sa propre queue parce que l'idée c'est, parce que ce n'est pas assez abordable présentement, on va subventionner la demande. Mais si tu subventionnes la demande, tu augmentes les prix dans l'avenir. Donc tu es juste en train de manger, si tu es vraiment un serpent en train de manger ta propre queue en faisant ça, si tu veux réduire les prix du logement de manière permanente, le rendre plus abordable pour tous, pas juste pour un petit groupe maintenant, puis que ça soit passé, que quelqu'un dans la prochaine étape souffre davantage. Il n'y a pas d'autre solution que d'augmenter l'offre. Ce que la proposition qui est faite présentement, elle n'augmente pas l'offre, elle n'augmente pas, elle ne déplace pas la courbe. [00:17:19] Speaker B: Elle augmente l'endettement. [00:17:22] Speaker A: Elle augmente l'endettement. En fait, elle n'adresse en rien le problème. En fait, elle peut même l'empirer. La meilleure solution, c'est ce qu'on dit à l'Institut maintenant depuis plusieurs années, Montréal, pendant longtemps, était une ville qui était éminemment abordable. Québec aussi. Et quand tu regardais, par exemple, le prix des logements relativement aux revenus, il était stable pendant presque un siècle. Il n'y avait pas de changement. Les prix augmentaient, mais augmentaient à la même vitesse que les revenus. Puis les maisons étaient plus grosses. Les maisons étaient de meilleure qualité. C'était incroyable. Montréal a décidé de faire la même chose que Toronto, de réglementer davantage la construction, de réglementer davantage les types de construction, de réglementer l'usage du territoire, de réglementer comment tu dois construire et le résultat c'est que maintenant les prix augmentent plus vite et à cause que tu as réduit l'offre et la capacité de l'offre de s'ajuster, déréglementer la construction. et déréglementer l'aménagement du territoire, c'est la seule solution. Tout le reste, c'est de la bullshit idéologique ou politique. Parce que pour des politiciens, ils le savent. Encore, je vais citer encore une fois un politicien que j'aime beaucoup parce qu'il m'a donné cette citation-là. Il dit, on sait tous ce qu'on doit faire, c'est juste qu'on ne sait pas comment faire pour se faire réélire. [00:18:38] Speaker C: Après de l'avoir fait. [00:18:40] Speaker A: Ils le savent tous. [00:18:41] Speaker C: Pis tout ça de moins bonne qualité. Ça là on l'entend parler, on le sous-estime tellement, on a tout réglementé pis finalement c'était mieux avant. [00:18:54] Speaker A: Je ne sais pas ce que tu veux dire parmi eux avant, mais si tu regardes historiquement la qualité des maisons, par exemple le feu, la taille, l'isolation, donc toutes les choses qui viennent avec des dépenses associées, les gains depuis à peu près 70 ans sont phénoménaux. La qualité de nos maisons est gigantesque. Une maison d'aujourd'hui vaut pour la même dimensions conservées sont d'immensement, à presque infiniment meilleure qualité que ce qu'il y avait dans le passé. Et on ne tient souvent pas compte de ça. Mais quand je dis ça, c'est parce que les gens pensent que j'essaie de minimiser la crise. Non, c'est que ça montre à quel point il est marché avant de ne pas réglementer trop, de juste réglementer dans le minimum essentiel. faisait en sorte qu'on pouvait avoir des gains incroyables au titre de l'offre, mais aussi au titre de la qualité de l'offre. Et avec la folie réglementaire des municipalités québécoises, le résultat est qu'on a rendu ces grands hubs d'opportunités que sont les villes complètement inaccessibles. Et des maires comme Bruno Marchand et Valérie Plante honnêtement, méritent d'être appelés à ce sujet-là, puis de le dire que leur politique publique, c'est pas juste ceux... Dany Coderre aussi mange un peu du blanc pour Montréal là-dessus. Ils ont rendu des grandes métropoles complètement, complètement inaccessibles, et ils sont responsables de la situation actuelle à 100 %. [00:20:20] Speaker B: Des permis... des entrepreneurs, des constructeurs qui attendent des 2-3 ans avant d'avoir tous les permis requis, on sentait que c'était du bâton dans la roue, ça, mon ami. Tu peux pas commencer, tu peux jamais commencer. [00:20:33] Speaker A: Ça, c'est juste la pointe de l'iceberg. Les entrepreneurs qui se plaignent, ceux que tu vois, que t'entends, qui se prononcent dans les médias, c'est ceux qui trouvent des projets qui valent quand même la peine malgré tout ça. Il y en a combien de gens qui auraient voulu, par exemple, convertir une partie de leur maison en un logement additionnel ou d'ajouter un bloc de trois logements, mais que pour une personne ou une vieille madame qui décide de juste faire cette espèce de type de conversion-là, ça vaut pas la peine. C'est juste la pointe de l'iceberg, ce qu'on voit présentement. Ce que les gens se plaignent, c'est juste une partie de ce qui est à toute fin pratique empêché par la surréglementation. Il faut vraiment qu'on fasse... S'il y a une place à faire du ménage pour augmenter la croissance économique et le développement du Québec, puis régler un paquet de problèmes, autres problèmes, par accident, via cette plus grande croissance-là, c'est de libéraliser la construction dans les municipalités. [00:21:28] Speaker B: Vincent Geloso, merci de ton précieux temps. Toujours intéressant. Merci beaucoup. C'est un plaisir. Salut, bonne semaine. [00:21:37] Speaker C: À la semaine prochaine. Là, on n'avait pas de temps, mais je voulais quand même maintenir mon point parce que c'est les prometteurs. Quand on parlait de la qualité, je ne voulais pas qu'on s'en aille par là, mais je vais le redire. Ceux qui se sont fait construire des maisons dans les dernières années, quand on parlait des prometteurs, ce n'est plus la même qualité qu'on a utilisé à une certaine époque. [00:21:56] Speaker B: Vincent, tu es encore là? Il est parti. Non, mais j'aurais pu essayer de... Je savais pas que tu voulais relancer. [00:22:03] Speaker C: Non, non, mais je voulais pas relancer. Je voulais juste dire mon point. [00:22:06] Speaker B: Mais toi tu parles, je pense, de la qualité, mettons, des deux par quatre. [00:22:10] Speaker C: De la construction. [00:22:11] Speaker B: Parce que c'est vrai qu'un mur isolé... Moi j'ai refait les murs chez nous. C'est une maison qui a été bâtie en 1945. C'était isolé avec du papier journal pis de la répressée. C'est sûr qu'aujourd'hui avec les panneaux isolants, etc., je comprends ce que lui veut dire. Je comprends aussi ce que tu veux dire. Le ciment, le béton, je ne suis pas certain que c'est meilleur. [00:22:25] Speaker C: Pas certain parce que moi je regagne. [00:22:27] Speaker B: La qualité du bois, je ne suis pas certain que c'est la même affaire. [00:22:29] Speaker C: C'est-tu des affaires qui craquent qui n'étaient pas supposées de craquer? Exact. [00:22:32] Speaker B: Ça tenait longtemps, mais c'est sûr qu'on s'est amélioré sur des aspects. C'est sûr que les fenêtres sont mieux isolées. [00:22:37] Speaker C: Ah non, mais ça c'est clair. Ça oui. [00:22:39] Speaker B: Je pense que c'est là-dedans que vous n'êtes pas compris. [00:22:42] Speaker C: Je pense qu'il y a des endroits où on peut tourner les couerons et on s'amuse là-dedans pas mal. [00:22:45] Speaker B: Tu parlais plus de la structure en tant que telle. [00:22:47] Speaker C: On m'a dit que les nouvelles constructions, des fois, c'est un peu à pleurer quand tu déménages dedans. Je dis pas toutes les nouvelles constructions. [00:22:53] Speaker B: Non, non. [00:22:53] Speaker C: C'est arrivé à certains. [00:22:55] Speaker B: Oui, c'est sûr. 13h13, on va faire une pause. Au retour. Ça a l'air que Gary a ben du stock aujourd'hui.

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