Vers un projet de loi sur la transparence des organisations syndicales ? Les pressions sont élevées !

September 12, 2024 00:14:13
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Vers un projet de loi sur la transparence des organisations syndicales ? Les pressions sont élevées !

Sep 12 2024 | 00:14:13

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Show Notes

La chronique de Jean-François Lisée.

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Episode Transcript

[00:00:16] Speaker A: À 14h11, c'est l'heure et c'est le temps de rejoindre notre chroniqueur Jean-François Lisé qui est là. Bonjour Jean-François, comment ça va? [00:00:25] Speaker B: Ça va très bien et toi? [00:00:27] Speaker A: Très très bien. Les sujets de ce temps-là, on n'en manque pas et ils s'imposent. C'est sûr que si aujourd'hui on ne parle pas de Youri Chassain, je ne sais pas quand est-ce qu'on va reparler de Youri Chassain. J'ai une question à te poser. Youri Chassain, parce qu'on a eu la discussion moi et ma collègue dans l'intro du show. Youri Chassain, courageux ou opportuniste? [00:00:49] Speaker B: Non, je pense sincère. [00:00:51] Speaker A: Sincère? Ça prend six ans de se rendre compte que la CAQ ne va pas à la bonne place. [00:00:58] Speaker B: Écoute, en politique, l'espoir c'est le carburant principal. Si tu es trop cynique, il ne faut pas y aller. Il y avait l'espoir. Pour moi, c'est clair que Youri Chassain a été victime d'un malentendu. sur ce qu'étaient les valeurs centrales de la CAQ? [00:01:19] Speaker A: Je ne veux pas t'interrompre tout le temps, mais malentendu ou changement de cap majeur? Parce que Jean-François, je ne sais pas si tu te souviens, mais la CAQ nous vendait un projet Saint-Laurent, des coupes de fonctionnaires, l'exploitation des gaz naturels, ça a changé beaucoup. Je ne sais pas si c'est un malentendu ou s'il y a vraiment eu un changement de cap. [00:01:42] Speaker B: Je pense que c'est les deux. Mais tu as raison, sur la réduction du nombre de fonctionnaires, parce que personne, enfin personne, je pense que Yuri, que je connais un peu, lui aurait aimé, sur les services publics, santé en particulier, mais éducation aussi, de la privatisation. Et les anciens adéquistes, comme Gérard Deltel, qui a quitté assez tôt, avaient dans leur entente je dirais pas de fusion, mais d'ingestion de l'ADQ par la CAQ, au moins exiger qu'il y ait des projets pilotes de privatisation en santé. Et ils ont eu quelque chose de microscopique, c'est-à-dire deux hôpitaux privés sur lesquels M. Chassin a travaillé. Ils espéraient une réduction de la taille de l'État, ils ont eu une augmentation de la taille de l'État. Ils espéraient effectivement l'exploitation des ressources naturelles fossiles. Ils ont eu une interdiction, une interdiction complète. Alors, il y avait des raisons de se sentir délaissé, et puis c'est une bonne question. Uri aurait pu tirer cette conclusion à l'année 2, à l'année 4, à l'année 5, il l'a fait à l'année 6, mais comme il l'a dit ce matin, On entend le tic-tac, il voulait dire le tic-toc probablement, mais il reste juste deux ans. Il a vu le premier ministre hier soir et il s'est rendu compte que non, il n'y aurait pas ce qu'il voudrait. Il est aussi bien de sortir. [00:03:10] Speaker A: Moi, je vais jouer le cynique dans notre pièce de théâtre. Si Youri Chassain est nommé ministre de l'économie la semaine passée, Est-ce qu'il démissionne? [00:03:21] Speaker B: Non, mais seulement s'il a le mandat de faire ce qu'il veut. [00:03:26] Speaker A: Ouais, aussi il essaye encore six ans d'un coup que... [00:03:30] Speaker B: Il y a ça, il y a ça. Effectivement, quand t'es aux affaires, tu te dis ben je vais pouvoir influencer au moins à la marge. Ça sera moins pire. Bon, et puis peut-être ça aurait été sa conclusion. Quoi qu'il en soit, moi je salue d'abord le fait qu'ils disent qu'il a été élu sous la bannière de la CAQ en 2022 et qu'il ne va pas changer de bannière pendant le mandat. Ça, je pense que c'est un respect. On n'est pas censé aller à une bannière que les gens ont rejetée lors de la dernière élection. À la question, est-ce que vous pourriez vous présenter pour le parti d'Éric Duhem en 2026? Il dit, bien, ça, c'est loin. C'est la bonne réponse à donner. Et il n'y aurait pas de déshonneur à se présenter pour le Parti conservateur du Québec en 2026. [00:04:15] Speaker A: Mais est-ce qu'il y aurait eu un déshonneur, vraiment, à changer de siège et à laisser le Parti conservateur entrer à l'Assemblée nationale? Le Parti conservateur qui a quand même eu quelques votes, on va se le dire, aux dernières élections. Je comprends que notre système est fait comme il est fait et qu'on joue avec les règles, mais dans un système proportionnel, il y aurait quoi, 8-9 députés quand même du Parti conservateur? [00:04:36] Speaker B: Certainement. Dans ce cas-là, les gens de Saint-Jérôme n'ont pas choisi ça. [00:04:40] Speaker A: Non, mais ils ont choisi un gars qui avait ça en tête. Ce que Youri Chassin nous disait, c'est beaucoup du programme conservateur. [00:04:47] Speaker B: Il y avait un candidat du Parti conservateur dans Saint-Jérôme. Je ne sais pas s'il est arrivé troisième, quatrième ou cinquième. [00:04:53] Speaker A: Il n'est pas arrivé. [00:04:54] Speaker B: Je pense que les gens ont aussi beaucoup voté pour François Legault, pas seulement pour Youri Chassin. [00:04:57] Speaker A: C'est vrai. [00:04:58] Speaker B: Moi, dans ce cas-là, s'il voulait démissionner et se représenter pour le PCQ dans Saint-Jérôme, là, j'accepterais ça. Là, je serais prêt à faire ça, mais ce n'est pas ce qu'il va faire. Maintenant, effectivement, moi, ce que je trouve très significatif, c'est qu'il a dit que ses critiques, il les a exposées au caucus de la rentrée de la semaine dernière et qu'il a été applaudi. Et d'ailleurs, les députés qu'on a entendus depuis ce matin dans les couloirs ne le dénoncent pas. Ils le comprennent. [00:05:32] Speaker A: Même François Legault finit en disant «. [00:05:34] Speaker B: Je l'aime, il est horrible ». [00:05:37] Speaker A: Même François Legault a fini son discours en disant je l'aime Youri. [00:05:41] Speaker B: Et il a essayé pendant sa conférence de presse, François Legault, de minimiser complètement l'importance des divergences en disant oui, tout le monde a hâte qu'on règle avec la FIC puis les médecins. Non, non, c'est pas de ça qu'il parle. [00:05:56] Speaker A: Non, c'était bien plus que ça. [00:05:57] Speaker B: C'est pas de ça qu'il parle du tout. Et on a appris quelque chose qu'on ne savait pas, c'est qu'à l'intérieur du caucus, Yuri Chassin et d'autres réclament un projet de loi sur la transparence des organisations syndicales, c'est-à-dire avoir accès à leur état financier, savoir qui paie quoi à qui, etc. Ce qui était un vieux projet aussi de Stephen Harper, qui avait voté, que les libéraux ensuite ont recendé. Mais on ne savait pas ça, qu'il y avait une pression pour ça. Et la réponse du premier ministre, c'est « je ne suis pas contre, en principe, Mais c'est comme une bombe atomique qu'on lancerait sur l'ensemble du mouvement syndical québécois, alors qu'on essaie juste de régler avec un syndicat, qui est l'Afrique, donc il dit non. [00:06:39] Speaker A: C'est rare, mais je suis d'accord. Jean-François, imagine la bombe atomique à un an des élections. Imagine l'armée anti-CAQ qui va se développer sur le territoire québécois. si jamais François Legault va de l'avant avec un truc du genre, ça serait... [00:06:54] Speaker B: Moi, j'ai un préjugé favorable envers les syndicats, mais je suis d'accord avec un projet de loi sur la transparence syndicale. Mais effectivement, tu choisis ton moment, puis t'es mieux de faire ça comme les premiers mois d'un mandat, pour que les plaies se cicatrisent avant la prochaine négociation. [00:07:12] Speaker A: Je ne suis pas sûr qu'il s'accueille parce qu'on se souvient que Harper avait fait ça à l'époque et Trudeau s'était empressé de tout enlever ça parce qu'il avait promis ça. Évidemment, il a eu un appui massif des syndicats, mais je pense que Harper avait suivi le livre politique, il avait fait ça quand même en début de mandat. Et ça l'a suivi. Je suis même pas sûr qu'en début de mandat, un truc comme ça, ça passe. Je suis même pas certain. Hé, maintenant, je veux t'entendre sur la suite. Là, la CAQ, là, on a Joël, on a Éric, on a Youri, on a M. Fitzgibbon. Y'en a-tu d'autres qui s'en viennent? [00:07:50] Speaker B: Je sais qu'il y a des gens qui disent il y en a deux ou trois qui s'en viennent et là ça dépend de la saison parce que la date importante, la première date qui s'en vient c'est les élections municipales l'an prochain et combien de personnes au caucus de la CAG vont dire bon ben moi mon avenir est plus sûr si je deviens maire ou mairesse que si je reste dans un caucus où il va y avoir beaucoup de pertes au moment de l'élection. Et il y a évidemment l'élection fédérale. Puis là, on peut même se poser la question de Yorick Jacin, est-ce que Emmanuel Népognet, il va être obligé de recruter, là? 16 candidats, je pense qu'il y a 76 circonscriptions fédérales. Ce ne serait pas un mauvais candidat, Youri Chassain, pour les conservateurs. Alors, est-ce qu'il peut se faire tenter, convaincre? On ne le sait pas. Mais c'est le pire calendrier électoral fédéral et municipal pour la cohésion du caucus de la CAQ. [00:08:45] Speaker A: C'est vrai que tout le monde va passer avant. Tout le monde va être à passer. Autre sujet, puis là, je regarde le temps. Il nous restait un 3-4 minutes, mais quand même important. Cette semaine, on a appris une autre affaire. C'est que Michael Sebia, le PDG d'Hydro-Québec, avait beaucoup de choses à dire. Je ne sais pas s'il aurait dit si Fitzgibbon avait été assis autour de la table. Puis je le connais pas assez pour dire est-ce qu'il en a profité parce que M. Fitzgibbon est parti. Mais on a quand même appris que Fitzgibbon avait ni plus ni moins pris le contrôle d'Hydro-Québec. C'est pas mal ça qui s'est passé. La CAQ qui a enlevé ce pouvoir-là, Hydro-Québec, pour le ramener du côté politique. Et visiblement, M. Saibia avait des crottes sur le cœur. [00:09:28] Speaker B: En fait, pendant que Mme Brochu était là, il y a eu une modification à la loi pour que le gouvernement soit chargé de décider de l'allocation des blocs d'électricité de 50 000 kilowatts et plus. Et ça, on a appris par la suite que Hydro était contre, aurait voulu garder ce contrôle-là. Et donc, ça augmentait la capacité du ministre. Là, le projet de loi qui est défendu par la nouvelle ministre Fréchette va dans la même direction, même augmente les pouvoirs du ministre et du gouvernement face à Hydro-Québec. Et là, on a vu M. Sibia qui est un genre de réincarnation de Sophie Brochu. qui dit ben nous c'est pas ça qu'on veut. On veut que plus de 75% de l'allocation de l'électricité soit à des entreprises existantes, donc qu'elles soient québécoises ou étrangères mais existantes, pour les aider à décarboner et seulement le reste pour de la croissance du nombre d'entreprises et avec M. Fitzgibbon ça n'a pas été le cas. Puis là on s'est dit bon de quel côté va tomber François Legault? parce qu'il était présent, lui, quand Fitzgibbon était son ministre. François Legault est tombé du côté de Fitzgibbon. Et là, il nous a donné la recette. La recette, c'est pas de savoir si l'entreprise est existante ou nouvelle. [00:10:46] Speaker A: Non, c'est des bons salaires. [00:10:48] Speaker B: C'est des bons salaires. Si c'est 50 $ de l'heure, c'est. [00:10:52] Speaker A: Toi qui vas avoir l'électricité. Mais t'en penses quoi? Ton côté nationaliste doit avoir saigné un peu quand même. [00:10:58] Speaker B: Ben, écoute, il y a deux façons d'être nationaliste. Il y a une façon de dire, ben là, c'est les entreprises québécoises d'abord, ou c'est l'augmentation du revenu des salaires des Québécois. Parce qu'à la fin, c'est tous des Québécois qui ont 20 $ ou 50 $. Je comprends la stratégie de M. Legault, mais je me dis... Je me dis, écoute, nos multinationales à nous, t'sais, Bombardier, Cascade, ça commençait à des PME où les salaires étaient bas. [00:11:30] Speaker A: Puis ils sont devenus... parce que, t'sais, moi, mon nationalisme, si on veut, il serait plutôt économique dans ce sens-là. Puis moi, je veux dire, on dira ce qu'on voudra de Radio X, mais on est très, très groundé sur les gens, les entrepreneurs, les travailleurs. Et si le plan, c'était de donner de l'espace aux entrepreneurs, débureaucratiser la patente, redonner un peu d'argent, un peu de lousse pour qu'eux-mêmes puissent investir dans leur entreprise et ainsi faire monter le salaire. C'est un peu ce que tu es en train de dire, Cascades, ça n'a pas toujours été des salaires à 60$ de l'heure. [00:12:03] Speaker B: Exact, exact. Alors c'est ça, moi je pense que, et c'est tellement drôle d'entendre le Parti libéral du Québec dire « c'est incroyable comment le gouvernement est à genoux devant les étrangers ». Écoute, je veux dire, les libéraux québécois ont toujours été à genoux devant les étrangers, je veux dire, historiquement et sous courant, etc. Bon, mais quoi qu'il en soit, pour l'image de François Legault, c'est très dommageable, très dommageable. [00:12:29] Speaker A: Je pense aussi, mais en même temps, il y a beaucoup de conseillers, François Legault. Il y a quelqu'un qui a dit, vas-y avec cette ligne-là. Pour la CAQ, ça sonnait populaire? C'était quoi l'essai? [00:12:38] Speaker B: Là, on est vraiment sur une conviction centrale de François Legault. Il veut que les Québécois soient plus riches. Et pour ça, ça passe par des salaires plus élevés. Donc, toute sa stratégie économique, c'est favoriser les salaires élevés, modifier le tissu industriel du Québec, pour qu'il y ait des salaires plus élevés. C'est difficile à vendre lorsque t'as des entreprises québécoises comme les forges de Sorel qui se disent ben nous, on voulait avoir de l'énergie pis c'est une entreprise chinoise qui l'a eue à Sorel, c'est ben difficile à vendre aux Québécois. [00:13:13] Speaker A: Moi ça passe pas pantoute. Effectivement. Hé Jean-François, merci, toujours un plaisir. Je sais que tu viens nous visiter à Québec. Là j'ai la bonne date, c'est la semaine prochaine, c'est ça? [00:13:23] Speaker B: Oui, alors jeudi le 19, ça va être à la librairie Pantoute et ça va être à 17h et donc Jean-Christophe Ouellet sera présent, mais aussi Régis Labeau. [00:13:37] Speaker A: Lisez l'album Ouellet, tous dans la même pièce, incroyable. [00:13:39] Speaker B: Toutes dans la même pièce, c'est la succursale de Pantoute sur la rue Saint-Jean. [00:13:43] Speaker A: Ça prend une photo pour immortaliser le moment. Ah oui, on va prendre une photo certain. Et tu lances ton livre encore par la bouche de mes crayons, c'est ça? Voilà, c'est ça. On va pas faire d'erreur. Et il sera disponible et tes autres livres aussi sont disponibles sur le site laboitalisé.com. Merci Jean-François. Merci, à la semaine prochaine. Salut, bonne semaine. 14h24, on fait une pause à l'instant parce que je veux garder du temps pour Madame Patricia.

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